Des statistiques démontrent que plus de 80% de la population active du
Burkina Faso tire ses revenus de l’agriculture. Ces statistiques confirment la
nécessité croissante de préserver ce secteur vital de la menace de l’orpaillage.
Cette menace devient de plus en plus
présente au regard de la poussée vertigineuse des sites aurifères et de l’utilisation
clandestine des produits chimiques toxiques
tels le cyanure et le Mercure.
L’exploitation minière
artisanale participe
à la dégradation progressive de milliers d’hectares de terres, la
déforestation, l’assèchement ou l’ensablement des cours d’eau.
En effet il est démontré que
pour chaque gramme d’or obtenu par amalgamation, environ deux (02) grammes de
mercure s’échappent dans le milieu ambiant, polluant directement les sols, les
eaux, sans compter l’inhalation de gaz par les utilisateurs et leur voisinage. L’environnement prend un coup du fait de la forte dépendance en bois, des
activités d’orpaillage, du besoin d’eau pour laver le minerai.
Il est à noter, malheureusement que certains paysans ou autorités vendent volontiers leurs terres aux
orpailleurs, d’autres en sont expropriés après présentation, très souvent de
fausses licences ou par de simples intimidations. La pratique semble prendre de
l’ampleur que des autorités municipales du Sud-Ouest se plaignait en 2012 du
fait que la population n’a plus de terres pour cultiver, et que leurs animaux
sont souvent pris au piège des glissements de terrain sur les anciens sites
aurifères. Il en est de même, dans la province du Noumbiel, où des activités
d’orpaillage se mènent seulement à quelques mètres d’une forêt départementale.
Et pour les services de l’environnement de la province, l’arrivée des
orpailleurs dans la forêt classée de Koulbi, la 7e plus importante du pays en
termes de superficie (40 000 ha), est à craindre.
Malgré les 127,43 milliards de
F CFA reversés au budget de l’Etat en 2011 et les 4 556 emplois permanents,
l’exploitation de l’or ne doit pas empiéter autant sur les activités agricoles
et détruire l’environnement, facteurs d’un développement durable. L’orpaillage, il faut le dire, nuit véritablement à
l’agriculture

Pour quelques milliers de cfa on peut fabriquer un alambic qui permet de recuperer le mercure : https://www.google.fr/search?q=mercury+retort+for+gold&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=0ahUKEwjj3Jq458DUAhXFBBoKHUOUCwYQ_AUIBigB&biw=1279&bih=638
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