mercredi 29 janvier 2014

Ruée vers l’Or, l’Orpaillage une menace pour l’Agriculture



L’orpaillage attire chaque jour des centaines de jeunes à la recherche d’une vie meilleure. Autrefois, c’était un secteur réservé aux jeunes ruraux, mais on enregistre ces dernières années l’adhésion d’autres couches comme des commerçants, des jeunes diplômés sans emploi et même des élèves qui commencent à abandonner le banc au profit de l’orpaillage.




C’est un véritable marché qui se constitue autour de ses sites aurifères où chacun tire son épingle du jeu comme il peut. A titre d’exemple, au cours du dernier trimestre de l’année 2013, les services de l’action sociale de la région de l’Est du Burkina Faso ont intercepté 57 enfants en partance pour les sites aurifères.


L’afflux des jeunes vers l’orpaillage est surtout précipité par la crise multiforme que traverse notre pays avec ses effets collatéraux, la monté croissante du chômage et la vie chère dans les grandes villes. Le départ des jeunes ruraux vers les sites d’orpaillage menace beaucoup de secteurs. Sur de grands chantiers, on signale la problématique des ressources humaines.





L’agriculture serait la première victime. Et pour cause. La plupart des villages se vident de leurs bras valides. Ils s’en inquiètent à quelques mois de l’hivernage. Il y a lieu de réformer au plus vite ce secteur au risque de voir s’installer la famine dans certaines localités.

D’après des témoignages recueillis, les habitants des sites d’orpaillage sont surtout confrontés à des problèmes d’hygiène, de santé et d’accès à l’eau potable. Le taux de mortalité est surtout lié, témoigne un habitant, à l’absence d’eau potable disponible et des produits chimiques utilisés même dans la cuisine.

A noter que cette pratique légendaire dans notre pays menace de plus en plus l’activité des industries minières et des villages qui abritent les différents sites, qui font l’objet d’interminables menaces et d’attaques de la part des orpailleurs.

mercredi 15 janvier 2014

L’IMPACT DE L’EXPLOITATION ARTISANALE DE L’OR (ORPAILLAGE) SUR L’AGRICULTURE AU BURKINA FASO

Des statistiques démontrent  que plus de 80% de la population active du Burkina Faso tire ses revenus de l’agriculture. Ces statistiques confirment la nécessité croissante de préserver ce secteur vital de la menace de l’orpaillage.  Cette menace devient de plus en plus présente au regard de la poussée vertigineuse des sites aurifères et de l’utilisation clandestine des produits chimiques toxiques  tels le cyanure et le Mercure.
L’exploitation minière artisanale participe à la dégradation progressive de milliers d’hectares de terres, la déforestation, l’assèchement ou l’ensablement des cours d’eau.
En effet il est démontré que pour chaque gramme d’or obtenu par amalgamation, environ deux (02) grammes de mercure s’échappent dans le milieu ambiant, polluant directement les sols, les eaux, sans compter l’inhalation de gaz par les utilisateurs et leur voisinage. L’environnement prend un coup du fait de la forte dépendance en bois, des activités d’orpaillage, du besoin d’eau pour laver le minerai.











Il est à noter, malheureusement que certains paysans ou autorités vendent volontiers leurs terres aux orpailleurs, d’autres en sont expropriés après présentation, très souvent de fausses licences ou par de simples intimidations. La pratique semble prendre de l’ampleur que des autorités municipales du Sud-Ouest se plaignait en 2012 du fait que la population n’a plus de terres pour cultiver, et que leurs animaux sont souvent pris au piège des glissements de terrain sur les anciens sites aurifères. Il en est de même, dans la province du Noumbiel, où des activités d’orpaillage se mènent seulement à quelques mètres d’une forêt départementale. Et pour les services de l’environnement de la province, l’arrivée des orpailleurs dans la forêt classée de Koulbi, la 7e plus importante du pays en termes de superficie (40 000 ha), est à craindre.

Malgré les 127,43 milliards de F CFA reversés au budget de l’Etat en 2011 et les 4 556 emplois permanents, l’exploitation de l’or ne doit pas empiéter autant sur les activités agricoles et détruire l’environnement, facteurs d’un développement durable. L’orpaillage, il faut le dire, nuit véritablement à l’agriculture





samedi 4 janvier 2014

LES DIFFERENTES ETAPES DE L’EXTRACTION TRADITIONNELLE DE L’OR

1.      L’extraction de la roche

L’extraction de la roche (matière contenant l’or) se fait de deux (02) façons.
-          Le raclage de la terre aux abords des ravins, c’est l’activité favorite des  femmes, qui ne descendent pas généralement dans les trous.
-          Le creusage de trous allant de 20 à 100 mètres de profondeur.

2.      Le concassage des pierres
Le Concassage consiste à briser les pierres (à la main) en vue de réduire la taille de celles-ci.

  Le produit après le concassage à la main est passé à la machine en vue d’obtenir de la farine.


3.     Le brassage
Brassage de la farine (obtenue après concassage) avec du mercure, du cyanure et de l’eau pour former un amalgame.
 Le lessivage de l’or à l’aide de cyanure de sodium