L’exploitation artisanale de l’or au Burkina Faso
suscite beaucoup de questions quant à l’utilisation des produits chimiques
dangereux pour la santé humaine que pour l’environnement. A cela s’ajoute le déboisement
considérable qu’on peut constater à proximité des sites. Cet état de fait m’amène
à me poser la question suivante, comment allier orpaillage et agriculture?
La nécessité de prendre des mesures s’impose à
plusieurs niveaux. Ces mesures peuvent se résumer comme suit :
-
- Mesures de réhabilitations de l’environnement
Je suis du même avis que Monsieur le Directeur Général du Bureau National
des Evaluations Environnementales du Ministère de l’environnement et du Développement
Durable qui disait ceci à propos des industries minières que « la mine
doit restituer à l’Etat le milieu tel qu’elle trouvé avant l’exploitation ».
Pour dire que les exploitants artisanaux (couramment appelés orpailleurs) doivent
être soumis à la même mesure. Quand on
sait que cette activité occasionne un déboisement considérable dans un premier
temps dans la mise en place des trous et dans un deuxième temps l’utilisation
du bois pour protéger les trous des éboulements.
Il est dons nécessaire de mettre en place un
principe qui oblige les pratiquants de cette activité à contribuer aux
campagnes de reboisement et à la création de pépinières à proximité des sites.
A titre d’exemple nous avons appris à travers la presse que la société minière
IAMGOLD à Essakane dans le Sahel du Burkina Faso, qui devrait planter en
compensation 100 000 arbres, a mise en terre plus de 216 000 plants
avec des résultats de 169 000 arbres réussis.
- - Accentuer le contrôle afin d’arriver à
un arrêt complet de l’utilisation des
produits chimiques tels que le cyanure sur les sites.
- - Poursuivre, à court terme, les campagnes
de sensibilisations sur les risques de pollution que peut entraîner l’utilisation des produits tels le cyanure.
- - Constituer un fond de réhabilitation
environnementale. Ce fond servira d’une part à financer les activités de
réhabilitation des sites d’orpaillage et d’autres parts à financer des projets
visant à innover l’agriculture.
