vendredi 20 décembre 2013

Agriculture Burkinabé et le "Boom Minier"

L'agriculture Burkinabé est essentiellement pluviale et dépend donc des précipitations qui sont à la fois peu abondantes et capricieusement réparties dans le temps et dans l'espace. Les précipitations annuelles vont de 400 mm dans l'extrême-nord de la zone sahélienne à 1200 mm dans le sud-est. Environ un tiers de la superficie des terres est cultivable.
On estime que 165 000 ha sont potentiellement irrigables, mais seulement un dixième de cette superficie est actuellement utilisée.
L'agriculture Burkinabé est essentiellement une agriculture de subsistance, dominée par la production céréalière pour la consommation intérieure.
Les principales cultures céréalières ou vivrières sont le sorgho, le mil, le maïs, le manioc et le riz. Les cultures de rente ou d’exportation se composent du coton, canne à sucre, sésame, amende de karité, noix de cajou, la gomme arabique… La production de coton, principale culture de rente, est de 800 000 tonnes pour la même période. Le coton constitue 60% des recettes d’exportation, participe pour 25% au PIB et fait vivre environ 2 millions de Burkinabé.

L’industrie minière au Burkina, bien que n’ayant pas jusqu’en 2007 connu une augmentation, a vu sa production multipliée par 8 entre 2006 et 2010. Le Burkina se classe au 3e rang parlant des producteurs d’or d’Afrique de l’Ouest. Le pays dispose également d’une industrie florissante grâce à son potentiel minier et ses politiques favorables. Le Burkina Faso compte actuellement onze mines en exploitation industrielle, dont neuf sont des mines d'or (Bissa, Essakane, Kalsaka, Mana, Inata, Taparko, Youga, Guiro et Pinssapo, et les deux autres exploitent le manganèse (Kiéré) et le zinc (Perkoa).





L’orpaillage peut être défini comme étant la recherche et l’exploitation artisanale de l’or. Cette activité est pratiquée généralement par les jeunes ruraux en quête d’emploi, mais on remarque de plus en plus  la présence d’enfants sur les sites d’or au détriment des bancs. Des études révèlent qu’il existe plus de deux cents (200) sites sur le territoire Burkinabé. Cette pratique comporte un impact économique non négligeable mais également des effets négatifs forts sur l'environnement et la santé humaine.